Dans le cadre de la Journée mondiale des droits des femmes le 8 mars, Artisans du Monde rejoint WFTO dans sa campagne #SheLeadsTheWay, afin de mettre en lumière les femmes qui contribuent aux enjeux de notre monde, en lien avec le commerce équitable.
Le respect des droits des femmes est un fondement nécessaire à l’instauration d’un monde plus juste ! Par l’exemple, les organisations de commerce équitable montrent au quotidien que des changements sont possibles. Au sein de nos organisations partenaires ou de nos associations Artisans du Monde, les femmes impulsent le changement. Chaque jour, on vous partage une organisation de commerce équitable qui agit pour les droits des femmes.
1er mars : Défendre les droits des femmes, c'est défendre les droits des peuples autochtones !
CIAP, Central Interregional de los Artesanos del Perú, est une structure qui compte environ 300 artisan·es, dont 70% sont des femmes et 54% vivent en milieu rural. Maruja Quispe Alejo (découvrez plus bas son portrait sonore), préside l’association des artisanes de Camacani, composée exclusivement de femmes.
“On a appris à évaluer nos coûts de production pour la confection d’un vêtement. [...] C’est ce qui nous permet de percevoir un revenu minimum correct et de pratiquer un commerce équitable.” Maruja Quispe Alejo
2 mars : L’économie circulaire au service des droits des femmes
I Was a Sari est une organisation de commerce équitable créée dans le but d’améliorer les conditions économiques et sociales des femmes à travers un revenu durable. Elle emploie des femmes marginalisées qui confectionnent des pièces d'artisanat à partir de saris de seconde main, des vêtements traditionnels indiens.
I was a Sari pratique donc l’économie circulaire, que l’ADEME, définit comme un système économique qui, à tous les stades du cycle de vie des produits, vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement, tout en développant le bien- être des individus.
Attachée à une politique zéro déchet, I was a Sari fait don des chutes de sa production à une ONG indienne qui les transforme en serviettes hygiéniques pour les femmes des villages !
De plus, avec deux ONG partenaires, IWS forme les femmes à devenir des artisanes professionnelles et à assurer la production des vêtements. 100% des bénéfices de I Was a Sari sont réinvestis dans le développement de l'organisation et dans le soutien à des programmes d’accompagnement des femmes.
3 mars : La participation du commerce équitable à l’empouvoirement des femmes
CORR - The Jute Works est une organisation bengali majoritairement féminine qui regroupait initialement des femmes veuves de guerre mais s’est ensuite élargie à des femmes vivant en milieu rural. Aujourd’hui, l’objectif premier de CORR - The Jute Works est de renforcer les capacités des marginalisé·es, en particulier les femmes, les personnes handicapées et les peuples autochtones tout en assurant la justice commerciale, l'accès au marché et l'amélioration du niveau de vie.
Crédit photo : Ville de Mouans-Sartoux
Bertha Baroi, directrice de CORR - The Jute Works nous disait dans une interview que “grâce au commerce équitable et à des revenus justes, des milliers d’artisanes et artisans ruraux marginalisés, pour une grande partie d’entre elles des femmes, autochtones et ressortissantes de communautés oubliées de mon pays, ont une opportunité de vivre dignement et honorablement. Ils et elles sont à présent écouté·es dans la société. Auparavant impuissant·es et invisibles, ils et elles sont désormais des modèles sociaux.”
4 mars : Le commerce équitable pour renforcer le pouvoir d'agir des femmes réfugiées
Fair Trade Lebanon est une association à but non lucratif créée en 2006 et imaginée comme moyen pour permettre aux populations rurales de rester sur leurs terres. L’ONG a développé un environnement économique équitable, fiable et durable au service des producteurs et productrices. Les sources de revenus créées ont permis d’impulser des dynamiques de développement local, une manière concrète de lutter contre l’exode rural, la désertification et la pauvreté. La vie des coopératives aide aussi à retisser du lien social entre les différentes communautés. Aujourd’hui, Fair Trade Lebanon soutient 35 coopératives, soit environ 870 personnes dont près de la moitié sont des femmes.
5 mars : Les femmes ouvrent la voie à un commerce respectueux de l’environnement
Face à la crise des réfugié·es syrien·nes, Fair Trade Lebanon participe à un programme (avec l'agence des Nations Unies UN Women et le Ministère des Affaires Sociales) et gère un programme de formation agroalimentaire commun aux populations hôtes (libanaises) et communautés réfugiées (syriennes). Ce programme est à la fois un outil de développement économique mais aussi un outil de dialogue et de paix entre les communautés.
Lancé en 2015 dans le but de soutenir les réfugié·es syrien·nes au Liban, le projet de "Renforcement de la résilience et de la protection des femmes et des jeunes dans les communautés d'accueil" a impacté plus de 2000 bénéficiaires. Parmi ces bénéficiaires, 520 réfugiées syriennes au Liban ont reçu une formation et une aide économique dans le cadre de la troisième phase du projet de l’ONU Femmes (UN Women).
6 mars : Les femmes, particulièrement impactées par le COVID-19
MCCH (Maquita Cushunchic Comercialisando Como Hermanos), qui signifie en langue quechua « donnons-nous la main pour travailler ensemble » a été créée à l’initiative de femmes de Quito (Équateur) et s’est rapidement étendue dans tout le pays. Spécialisée dans la vente de produits alimentaires mais aussi d’artisanat, Maquita compte 107 organisations locales partenaires (soit 5200 artisan·es) qui vendent leur production à MCCH.
La mission de Maquita est de commercialiser des produits d’artisanat et alimentaires élaborés par des artisan·es producteurs et productrices d’Équateur, tout en préservant les savoir-faire traditionnels et les coutumes.
La fondation Maquita a créé une université d’économie sociale et solidaire pour délivrer des formations en adéquation avec le système mis en place par la fondation. Les « fincas integradas » sont des fermes où, en plus du cacao, sont cultivées des variétés anciennes de plantes, permettant le renouvellement de la terre et la préservation des cultures.
7 mars : Les femmes réinventent la mode artisanale !
BFTA (Bethleem Fair Trade Artisans), est une ONG palestinienne à but non lucratif, créée en 2009 par des membres locaux de la communauté travaillant avec les artisan·es locaux de Bethléem.
Suite à la crise sanitaire dans laquelle nous avons tou·tes été plongé·es, BFTA a lancé un nouveau projet : atténuer l'impact du COVID-19 sur la participation économique des femmes dans l'État de Palestine, financé par le PNUD. Le projet cible plus de 40 femmes marginalisées et met l'accent sur le développement de leurs compétences.
Le projet travaille sur l'autonomisation de cinq branches dans l'industrie de l'artisanat féminin, la laine de mouton, la broderie, le verre soufflé, les bijoux en cuivre et les jouets pour enfants. Le projet vise à élargir la gamme de produits que ces femmes produisent, renforçant ainsi leur travail et augmentant leurs bénéfices. BFTA a passé un contrat avec plusieurs designers experts pour fournir de nouveaux produits aux designs innovants aux artisanes. Tous les modèles sont exclusifs pour BFTA et sont utilisés au profit de tous les artisan·es qui ont été gravement touchés par l'épidémie de COVID-19. Les designers experts ont organisé des sessions de formation pour tous les artisanes ciblées afin de produire les conceptions choisies supervisées par BFTA.
Nous nous sommes entretenus avec Susan SAHORI, fondatrice de Bethleem Fair Trade Artisans afin d’en savoir plus sur son ONG. Découvrez la vidéo juste ici :
Creative Handicrafts a été créée en 1984 par une religieuse qui, aidée de l’ONG locale JNN, voulaient soutenir la production des femmes des bidonvilles de Bombay.
Produisant auparavant principalement des Chapatis (crêpes salées à la base de l’alimentation indienne), elles ont développé leurs talents dans la conception et la confection d’articles en tissu.
L’organisation, entièrement féminine, se compose de 6 groupes de 20 femmes, qui gèrent elles-mêmes la coordination des groupes.
Plusieurs centaines de femmes ont participé aux projets de Creative Handicrafts, ce qui leur a permis de s’installer à leur compte, de manière indépendante. Toutes ne peuvent intégrer les ateliers de Creative Handicrafts.
La moitié de la production est exportée sur le marché du commerce équitable. L’autre moitié est vendue sur le marché local.
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