Septembre 2013 : les chefs d’état du monde entier vont se réunir pour établir un nouveau cadre de développement international et donner suite aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) imaginés en l’an 2000.
Les organisations de commerce équitable européennes et françaises se mobilisent pour inclure la justice économique et l’équité dans les futurs Objectifs du Millénaire...
Des progrès mais des objectifs non atteints : et la suite ?
Les OMD 2015 pointent les conséquences de la pauvreté et se donnent comme objectifs de la réduire (faim, revenus, éducation, etc.) mais n’en identifient pas les raisons et ne cherchent donc pas à remettre en cause les modèles de développement qui ont abouti à cette situation !
Ce parti pris évident, qui traduit manifestement une volonté politique limitée, permet de ne pas appeler à un changement des règles et politiques qui gouvernent les rapports Nord-Sud et qui sont sources d’inégalités. Il laisse seulement possible la mise en place d’actions à court terme pour atteindre ces objectifs. Par exemple, on peut envoyer de la nourriture pour faire baisser les proportions de personnes malnutries mais ne pas régler pour autant le problème de sécurité alimentaire mondiale.
Ces OMD ont aussi été construits sans tenir compte des défis planétaires pourtant identifiés à cette époque : urbanisation, défis écologiques, non soutenabilité des modèles de développement, de consommation et de production et ont quelque part déconnecté les problématiques de pauvreté de ces enjeux pourtant fortement liés !
Pour les futurs Objectifs qui seront discutés en septembre 2013, la communauté internationale doit prendre la question à bras le corps : pour lutter contre la pauvreté, il faut s’attaquer aux causes des inégalités et particulièrement remettre de la justice dans le commerce international comme le propose le commerce équitable.
Le commerce peut être un moteur de développement et un outil concret de réalisation des objectifs de développement. Néanmoins, pour que cela soit possible, les règles et les pratiques commerciales doivent être réformées et regulées pour soutenir systématiquement les producteurs marginalisés et les populations.
Le commerce équitable n’est pas une recette miracle mais une démarche qui s’appuie sur des valeurs et des pratiques humaines : il repose sur des partenariats qui permettent de surmonter la pauvreté et les inégalités au niveau local, d'atteindre une croissance économique durable au niveau national et d'assurer un développement inclusif au niveau mondial.
A l’heure des cures d’austérité imposées, nous affirmons que face à cette crise, ce dont nous avons besoin ce n’est pas de plus de compétitivité ou de rentabilité mais plus de solidarité et de régulation par les droits humains !
Les résultats de notre campagne
« Petite » victoire puisque dans le texte final de l'agenda post 2015, le commerce équitable est explicitement mentionné (« démarches de commerce équitable») comme un outil de mise en oeuvre !
Pour aller plus loin