Une bénévole parle de Madagascar : Irène
le 10 mars 2022 par Artisans du Monde Châtenay-Clamart
le 10 mars 2022 par Artisans du Monde Châtenay-Clamart
Irène Ratsiman est bénévole depuis un peu plus d'un an. Irène, originaire de la région d’Antananarivo à Madagascar, témoigne ce mois-ci.
Je m’appelle Irène et j’ai trois enfants de 21, 19 et 18 ans. Un garçon et deux filles.
Le bénévolat m’a toujours attiré. J’aime être utile, aider et donner le meilleur de moi-même. D’autre part, je recherche du travail et rencontrer du monde est un bon moyen d’ouvrir ses horizons. Je fais d’ailleurs partie de plusieurs associations à Clamart.
Je viens de l’est de la capitale, Antananarivo. Ma famille vit aujourd’hui sur la route qui mène à l’aéroport.
Voilà bientôt 30 ans que je vis en France où j’ai fondé ma famille.
Ma mère me manque beaucoup. Je ne la vois que par Skype ou trop rarement lorsqu’elle vient en France pour voir ses enfants et ses petits-enfants.
Les malgaches sont pour la plupart souriants, très serviables et ne répondent presque jamais non ! Ils sont consciencieux et sérieux dans leur travail. Ils ont aussi des défauts, bien sûr.
On peut trouver pas mal de produits utilisés par les malgaches mais ils sont généralement originaires d’Afrique ou d’Inde. Par exemple, l’oignon, les patates douces, les taros, les feuilles de manioc pilées. Quelques boîtes de conserve arrivent directement de Madagascar et en hiver on peut parfois trouver des letchis, mais il faut savoir trouver les bons ! Les autres produits traditionnels proviendront de l’artisanat (vannerie, broderie, minéraux…). Nous avons quelques boutiques dans la région parisienne. Nous avons aussi des restaurants.
Des filières équitables sont effectivement implantées un peu partout à Madagascar.
Les problèmes d’emploi et de santé affectent la vie des malgaches. Celle-ci s’apparente d’ailleurs bien plus à un exercice de survie. Des petits boulots par ci par là pour pouvoir vivre au quotidien. Parfois ça porte ses fruits, parfois non et tous les jours c’est comme ça.
Comme souvent la femme tient un rôle aussi essentiel que non reconnu dans la société malgache. Ce qui manque c’est un planning familial bien institué. La prostitution est également un problème, même s’il s’agit la plupart du temps de travailleuses indépendantes.
Les repas malgaches se limitent rarement à un seul plat mais si je n’en avais qu’un à choisir, je sélectionnerais le hen’omby ritra (bœuf façon « ritra ») qui est le plus simple à faire, à base de produits frais et plus goûtus. On pourra utiliser du poivre disposer à la boutique mais également du gingembre en poudre, bien que le frais soit incomparablement meilleur. Voir la recette ci-dessous...
Pour le plat :
Plat de côte assez gras (300 g)
Gîte ou joue (500 g)
Os à moelle (à mettre 15 minutes avant la fin de cuisson)
Gingembre (5 cm)
Ail (6 gousses)
Sel poivre
Pour l’accompagnement (Rougail) :
6 tomates fraiches
3 oignons frais
Un peu de gingembre
Un filet de vinaigre d’alcool ou de riz.
Ce site utilise des cookies pour mesurer l’audience et vous offrir la meilleure expérience. En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous acceptez leur utilisation. En savoir plus J'accepte