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Une bénévole parle de Madagascar : Irène

Irène Ratsiman est bénévole depuis un peu plus d'un an. Irène, originaire de la région d’Antananarivo à Madagascar, témoigne ce mois-ci.

 

 

Présentez-vous en quelques mots.


Je m’appelle Irène et j’ai trois enfants de 21, 19 et 18 ans. Un garçon et deux filles.

 


Quelle est votre motivation pour le bénévolat chez Artisans du Monde ?


Le bénévolat m’a toujours attiré. J’aime être utile, aider et donner le meilleur de moi-même. D’autre part, je recherche du travail et rencontrer du monde est un bon moyen d’ouvrir ses horizons. Je fais d’ailleurs partie de plusieurs associations à Clamart.

 


De quelle région de Madagascar venez-vous ?


Je viens de l’est de la capitale, Antananarivo. Ma famille vit aujourd’hui sur la route qui mène à l’aéroport.

 

 

Quand êtes-vous arrivée en Fance et qu’est-ce qui vous manque le plus ?


Voilà bientôt 30 ans que je vis en France où j’ai fondé ma famille.
Ma mère me manque beaucoup. Je ne la vois que par Skype ou trop rarement lorsqu’elle vient en France pour voir ses enfants et ses petits-enfants.

 

 

Comment décririez-vous le tempérament / le charme des malgaches ?


Les malgaches sont pour la plupart souriants, très serviables et ne répondent presque jamais non ! Ils sont consciencieux et sérieux dans leur travail. Ils ont aussi des défauts, bien sûr.

 

 

Quels sont les produits traditionnels de Madagascar que nous pouvons trouver en France ?


On peut trouver pas mal de produits utilisés par les malgaches mais ils sont généralement originaires d’Afrique ou d’Inde. Par exemple, l’oignon, les patates douces, les taros, les feuilles de manioc pilées. Quelques boîtes de conserve arrivent directement de Madagascar et en hiver on peut parfois trouver des letchis, mais il faut savoir trouver les bons ! Les autres produits traditionnels proviendront de l’artisanat (vannerie, broderie, minéraux…). Nous avons quelques boutiques dans la région parisienne. Nous avons aussi des restaurants.

 

 

Savez-vous s’il y a des projets qui visent à accroître la valeur ajoutée des productions de Madagascar, dans la filière cacao par exemple ?


Des filières équitables sont effectivement implantées un peu partout à Madagascar.

 

 

Quels sont les problèmes qui affectent le plus aujourd’hui la vie quotidienne des malgaches ?


Les problèmes d’emploi et de santé affectent la vie des malgaches. Celle-ci s’apparente d’ailleurs bien plus à un exercice de survie. Des petits boulots par ci par là pour pouvoir vivre au quotidien. Parfois ça porte ses fruits, parfois non et tous les jours c’est comme ça.

 

 

Et plus particulièrement les femmes ?


Comme souvent la femme tient un rôle aussi essentiel que non reconnu dans la société malgache. Ce qui manque c’est un planning familial bien institué. La prostitution est également un problème, même s’il s’agit la plupart du temps de travailleuses indépendantes.

 

 

Quel est votre plat ou repas malgache préféré ?


Les repas malgaches se limitent rarement à un seul plat mais si je n’en avais qu’un à choisir, je sélectionnerais le hen’omby ritra (bœuf façon « ritra ») qui est le plus simple à faire, à base de produits frais et plus goûtus. On pourra utiliser du poivre disposer à la boutique mais également du gingembre en poudre, bien que le frais soit incomparablement meilleur. Voir la recette ci-dessous...

 

 

Hen’omby Ritra

Image du plat Hen'omby Ritra


INGRÉDIENTS (pour 5 personnes)

Pour le plat :

Plat de côte assez gras (300 g)

Gîte ou joue (500 g)

Os à moelle (à mettre 15 minutes avant la fin de cuisson)

Gingembre (5 cm)

Ail (6 gousses)

Sel poivre

 

Pour l’accompagnement (Rougail) :

6 tomates fraiches

3 oignons frais

Un peu de gingembre

Un filet de vinaigre d’alcool ou de riz.

 

RECETTE

  • Laver et couper la viande en gros morceaux.
  • Eplucher l’ail et gingembre, les couper en petits morceaux.
  • Mettre l’ensemble dans une cocotte-minute et rajouter sel poivre et l’eau pour couvrir de viande
  • Faire cuire pendant une heure et demie cocotte fermée.
  • Au bout d’une heure et demi, ouvrir la cocotte et poursuivre la cuisson jusqu’à réduction complète. Il doit rester un peu de bonne sauce mélangeant les parfums de bœuf, d’ail et de gingembre.
  • En parallèle, préparer le rougail : couper les tomates en petits dés et hacher les oignons frais. Mélanger le tout avec le gingembre haché, le filet de vinaigre et une pincée de sel.
  • Servez le plat avec du riz. Les convives se serviront de rougail comme il le souhaitent.

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