Actualités nationales

Journée internationale des luttes paysannes

le 17 avril 2023 par Fédération Artisans du Monde

Aujourd’hui nous sommes le 17 avril et c’est la Journée internationale des luttes paysannes. Cette journée sert à commémorer les 19 paysan·nes (qui défendaient leur droit à la terre) assassiné·es lors du massacre de l’Eldorado do Carajás en 1996.

A cette occasion, nous souhaitions mettre en avant certaines de nos organisations productrices qui se battent pour leurs terres.

 

 

 

Panay Fair Trade Center (P.F.T.C) est une organisation de commerce équitable partenaire d’Artisans du Monde, qui produit du sucre mascobado et qui permet ainsi aux familles paysannes de s’autonomiser de l’exploitation par les grandes familles propriétaires terriennes. Aux Philippines, ces activités sont très subversives et les représentant·es des syndicats paient un lourd tribut : des membres de la direction de P.F.T.C ont été assassinés lors d’arrestations extrajudiciaires, une autre a fui à l’étranger.

 

Dans le contexte philippin, cette entreprise est une véritable contestation de l’ordre établi.

Cette filière prouve que des paysan·nes propriétaires de la terre et des moyens de toute la chaîne de production et transformation peuvent non seulement exporter du sucre qui répond aux standards internationaux, mais aussi sortir de la misère et de la famine du métayage (les paysan·nes cultivent les terres de ces propriétaires dont ils et elles n’obtiennent qu’une faible part des récoltes pour toute rémunération).

 

 

 

Dans la forêt amazonienne, les producteurs et les productrices de la tribu Sateré Mawé, s’organisent pour préserver le sanctuaire écologique et culturel de leur peuple contre le changement climatique.

 

Les peuples autochtones sont les meilleurs gardiens de la forêt, car ils dépendent de sa biodiversité pour leur survie et ne sont pas sujets à la cupidité qui pousse à la destruction de l'environnement.

Les Sateré Mawé habitent la forêt le long des sources des affluents de l'Amazone. La solution face au risque d’une migration climatique a été de proposer une valorisation de pratiques traditionnelles et de sensibiliser à ses pratiques. Un consortium de producteurs et productrices est rattaché au conseil général de la tribu pour mettre en œuvre le projet intégré de développement ethno-écologique. Il les forme pour garantir la durabilité économique d’une production économiquement soutenable.

 

Aujourd'hui, leur principal moyen de subsistance sont les produits agro-forestiers et la récolte de guarana. Cette graine est utilisée dans les boissons énergétiques
et compléments alimentaires. Le commerce équitable permet, pour ces communautés, de garantir des marges pour viabiliser l’autogestion de la terre indigène. Il montre aussi, au niveau régional et national, qu'il existe des alternatives économiques pertinentes pour préserver l'environnement et des cultures traditionnelles.

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