Alors que se profilent en octobre prochain les négociations du groupe d’experts de l’ONU pour l’ « élaboration d’un instrument juridique contraignant sur les sociétés transnationales et autres entreprises et les droits de l’Homme », la Fédération AdM signe l’appel lancé par le CCFD et plus de 36 organisations internationales pour pousser les États membres de l’Union européenne et l’Union européenne à soutenir cette initiative.
L'union européenne et ses membres qui freinent le processus
Car malheureusement au-delà des déclarations, force est de constater qu’ils ont tout fait pour ralentir ce processus pourtant fondamental. En effet, les États membres de l’Union européenne :
- ont voté contre la mise en place de ce groupe de travail intergouvernemental en 2014,
- ont boycotté certaines sessions de travail et consultations,
- multiplient les interventions remettant en cause le mandat de ce groupe de travail et la légitimité de sa présidence.
Un outil nécessaire, légitime et urgent
L’enjeu est de taille car ce groupe de travail et cet instrument juridique s’inscrivent directement dans la lignée du travail que nous avons soutenu, en France, durant des années sur le devoir des vigilance des multinationales, mais à l’échelle de l’ONU. En effet, cet outil pourrait permettre de garantir la primauté des droits humains et de l’environnement sur les normes en matière de commerce et d’investissement… autrement dit LE pilier de notre plaidoyer AdM (voir le Manifeste AdM) ! Comme nos partenaires internationaux à l’origine de cet appel, nous sommes convaincus de la nécessité d’un tel traité international contraignant et l’urgence de son adoption.
La Fédération AdM signe donc cet appel que vous pouvez consultez ici appelle les États membres de l’Union européenne et l’Union européenne à soutenir cette initiative « à se saisir de ces éléments et à étudier la première version de traité qui sera publiée par l’Équateur en conséquence, dans une attitude constructive, au-delà des débats stériles visant à attaquer la légitimité de ce processus historique ».